Pensées aléatoires.

Lettre ouverte à la colère.

Chère colère,

De toutes les émotions dites négatives, du moins celles sur lesquelles je parviens à mettre un mot sur les maux, s’il existe une que je trouve particulièrement éprouvante, c’est bien toi.

Me croirais-tu si je disais avoir été en colère contre toi-même, la colère? J’avoue d’ailleurs t’avoir longtemps haï, qui plus est haï de te porter.

Je hais ce que ça procure d’être en colère, et encore plus quand je décide de te nourrir. Je hais cette fâcheuse prétention que tu as de posséder le pouvoir de te rendre incontrôlable. Ce sentiment que tu m’as souvent poussé à nourrir moult fois, nonobstant ta présence légitime. Du moins, que je t’ai laissé nourrir en moi.

Maintenant que j’ai enfin compris que je t’ai portée dans mon cœur de la mauvaise manière, je n’ai plus besoin de faire de toi mienne. Tu ne m’appartiens pas, et je ne souhaite plus m’accrocher à toi. Je m’interdis de laisser ton poids éteindre la lumière en moi. Je m’autorise à te libérer. Pour de vrai et pour de bon.

En revanche, permets-moi de faire de toi une messagère. Je t’ouvrirai toujours la porte quand tu frapperas, car je sais qu’au-delàs de tout, ta visite ne sera jamais anodine. Je te verrai, t’écouterai et t’accepterai toujours. Seulement, je refuse de me laisser guider par ta voix.

Faisons la paix, veux-tu?

Avec tout mon Amour!

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