Ce texte a d’abord été partagé en story Instagram, mais j’avais besoin de l’ancrer dans un espace qui m’appartient, alors je le dépose ici.
Dans une conversation profonde et précieuse, j’ai réalisé que j’ai longtemps confondu l’amour de soi à la validation de mes performances.
Je m’aimais quand je me trouvais brillante, éloquente, douce, gracieuse, élégante. Je m’aimais quand je faisais des choses que je considérais « bien ».
Mais dès que j’échouais, me trompais, décevais, je m’oubliais.

Je me retirais l’amour. Je me regardais avec distance. Parfois même avec sévérité et amertume. Et pourtant, l’amour vrai ne choisit pas les jours. Il ne se retire pas quand le vernis s’écaille. Il ne claque pas la porte quand l’ombre revient. Il reste. Il enlace même les gestes qu’on n’arrive pas à expliquer. Il tend la main même quand on ne se reconnaît plus.

Hier, j’ai compris que m’aimer inconditionnellement, c’est aussi m’aimer quand je suis tout ce que je dis ne pas vouloir être. Quand je déçois. Quand je juge. Quand je fais ce que je condamne. Parce que je suis humaine. Pas un projet à rendre parfait.

Et peut-être que c’est justement là que l’amour commence. Quand je descends de mon piédestal. Quand je me dis : « Tu vois? Ça n’arrive pas qu’aux autres. » et que je n’ai plus besoin d’être irréprochable pour me prendre dans les bras.

J’aurai toujours des valeurs et repères que je chérirai, mais aujourd’hui, je ne veux plus qu’ils soient la condition pour m’aimer. Je ne veux plus être à la hauteur de moi-même. Je veux être avec moi-même. Même quand j’échoue à être celle que je croyais être.
Avec tout mon amour!

